- Contributions Généalogiques -

Articles par Yves De Baets, extraits
de la revue "Générations De Baets".


Une relation toponymique et anthroponymique entre
le patronyme « de Bats » dans l'ancienne Gascogne
et « de Bats » dans la Flandre du Moyen-Age


Vers la fin du 19ème siècle un membre érudit de la famille de Batz, Arnaud (1859 - 1936), amateur, féru d'histoire et de généalogie, rédige pour les membres de la famille un ouvrage qu'il appelle : « Notes concernant tous ceux qui ont porté le nom de Batz ».

Vers 1930, et après avoir effectué des recherches dans les archives départementales du Gers, du Lot et Garonne, de la Gironde et aux archives nationales à Paris, il finalise son ouvrage qui ne sera pas publié et restera dans les archives familiales.

Grâce à la complaisance d'un descendant à la 6ème génération, arrière petit-neveu de l'auteur et portant également de nom Arnaud de Batz, nous avons pu obtenir copies des pages 37 à 59 de cet ouvrage inédit. Le reste du document est relatif à la famille et ne peut être diffusé. Les pages dont nous avons obtenu copies traitent de l'origine du nom de Bats dans la région de la Chalosse (Département des Landes (40), région Aquitaine, région historique: Gascogne, région linguistique : Occitanie).

la Chalosse
La Chalosse représentée au milieu de la carte par le rectangle rouge.

L'auteur situe tout d'abord la Chalosse par rapport à sa dépendance du roi d'Angleterre . Nous le citons et mettons en gras certains passages importants.

« La Chalosse où nous nous transportons actuellement comprenait une assez vaste contrée située sur la rive gauche de l'Adour. Elle comprenait la Chalosse, propre capitale St. Sever et le Tursan, capitale Aire. Elle s'étendait jusqu'aux portes de Dax et de Tartas. Elle offre au point de vue historique cette particularité de n'avoir jamais eu de vicomtes et de n'avoir jamais dépendu d'aucun des vicomtes des pays voisins. Une des parties seulement, le Tursan eut pendant quelque temps des vicomtes, mais on n'a jamais parlé de vicomtes de Chalosse.

Vers le commencement du Xème siècle en 910, le duc de Gascogne Garsie Sanche le Courbé partagea son duché entre ses trois fils. L'aîné eut le comté de Grande Gascogne qui comprend tous les pays de l'ouest de la Gascogne. Ces pays furent tous administrés par des vicomtes dont l'un fut le vicomte de Gascogne, sauf, comme je l'ai dit la Chalosse et le Bazadois . Ce dernier pays fut tout à fait passagèrement titré de conté. Chalosse et Bazadois semblent avoir été le domaine particulier des ducs.

Cette situation de prolongea jusqu'en 1453 date de l'expulsion des rois d'Angleterre, héritiers des droits des ducs de Gascogne. Les rois anglais étaient donc seigneurs directs de la Chalosse et recevaient sans intermédiaires les hommages des vassaux de cette contrée. Les registres de leur administration nous fourniront donc des renseignements relativement abondants, mais ils sont muets sur l'origine des Bats de Chalosse.

Cette origine est mal connue. Elle peut provenir de la maison de Bas du Béarn. Rappelons brièvement les raisons qui militent en faveur de cette opinion.

Nous avons vu que dans son histoire du monastère de St. Sever, dom Dubuisson parle de Bernard de Bas parmi les hommes illustres de l'Abbaye et qu'il se dit fondé à le croire originaire du pays de St. Sever la Chalosse et moine de ce monastère d'où il fut transporté au monastère de St. Pé de Généres et devint plus tard évêque de Lescar.

Cette opinion était à rappeler. Dom Dubuisson qui écrivait avant 1681 paraît en opposition avec Pierre de Marca qui dans son histoire du Béarn, imprimée en 1639, dit que Bernard de Bas était de cette maison de Bas mentionnée en la fondation du monastère de St. Pé de Généres et d'où sont sortis les fameux sires de Coarraze. Ces deux opinions, ainsi que je l'ai dit, ne sont pas inconciliables.»


Les noms Bas, Bats, Batz, Badz, Baigts et de Vallibus sont identiques !


« Ce qui corrobore aussi cette opinion est le fait géographique fréquent de la similitude des noms entre les cours d'eau et un des bourgs ou villages bâtis sur leurs rives. En effet, le château de Batz est situé sur le ruisseau de Bas.. Il est clair que l'un des deux noms vient de l'autre et que, en contradiction formelle avec l'avis de certains érudits, ils sont synonymes, voire même identiques.

Enfin, les relations entre le monastère de St. Pé de Généres et la région du Tursan permettent de croire à cette identification des deux familles.

On trouve trois lieux qui ont porté le nom de Batz dans ces régions. Le premier en Tursan dans le diocèse d'Aire a été dit Badz, Bas et Bats; le second, dit actuellement Baigts en Chalosse et dans le diocèse de Dax, s'est écrit Badz et Batz; le troisième, dit aussi Baigts près d'Orthez, dans le diocèse de Dax, mais écrit autrefois Batz.

Du reste, en Gascon Baigts se prononce « batch » ou « bache » et doit se traduire en latin par « vallis » = « vallée » exemple: Larbaig = Larvall(ens)is . La proximité de ces trois lieux permet de croire qu'ils peuvent avoir été les résidences de la même famille.

Le premier personnage du nom que l'on trouve dans ces limites est Fortaner de Batz près d'Orthez en 1104. En 1170-1195 vient l'abbé de Sauvelade Arnaud de Bas, dont l'abbaye était située à deux lieues et demie d'Orthez. En 1227, Pierre de Baigts était chanoine de Dax. Il prit part à cette date à l'arrangement qui fixait une nouvelle répartition des dîmes entre les chanoines.

En 1237 R(aymond) de Badz fut témoin de l'engagement au chapitre de Dax, fait par Garsias R. de Navailles du quart de la dîme de St. Curmalites de Mare. Les autres témoins étaient Odon del Morn et A.R. d'Ax.


De 1253 à 1254, il y eut un certain nombre de personnages
du nom de «de Vallibus» au service de l'Angleterre...


Aliénor de Provence, épouse du roi d'Angleterre Henri III,
recrute des mercenaires pour assister son mari dans sa lutte
contre Simon de Montfort (1264 - 1265).

Nous quittons un instant le texte de Arnaud de Batz pour situer les évènements de l'époque en Angleterre.

Simon de Monfort, né en France vers 1208, possédait de par son père de grosses propriétés terriennes en Angleterre où il arriva en 1230. Il avait épousé Eléanore, la soeur de Henri III dont il était donc le beau-frère. Simon de Monfort, était très apprécié par le roi Henri III. Cette estime n'était cependant pas réciproque et Simon de Monfort reprochait au roi son grave manque de capacité à gouverner le pays.

Il forma une alliance avec des barons locaux et exigea du roi que les décisions soient prises par celui-ci avec l'aide d'un conseil permanent composé de quinze barons. Le roi accepta cette contrainte mais bientôt les relations entre les deux opposants s'envenimèrent. Simon de Monfort avait l'appui du peuple ordinaire et de la population des villes et notamment de Londres, ville qui s'était rebellée contre le roi et s'était soumise à Simon de Monfort.

L'épouse du roi, Aliénor de Provence qui était une femme à poigne, très volontaire, avait fait venir de France en Angleterre plusieurs courtisans et conseillers qui n'étaient, tout comme elle-même d'ailleurs, pas appréciés par les barons et la population anglaise. Pour soutenir son époux dans sa lutte contre Simon de Monfort, elle engagea entre 1240 et 1263 des mercenaires en Guyenne, en Savoie et en Provence. Ces mercenaires en retirèrent des récompenses en terres et en bon argent.

C'est ce que nous lisons également dans l'ouvrage inédit de Arnaud de Batz.

Les textes originaux émanant du roi d'Angleterre sont rédigés en latin, d'où le nom de de Vallibus pour de Bats.

En 1253, de roi Henri III concéda à Ada de Vallibus son sergent (servienti suo) douze tonneaux de vin à prendre sur un navire appelé Ste. Marie de Hull. Les sergents étaient à cette époque des sortes de garde du corps du roi.

En 1254, le même roi mande à maître Guillaume de Kilkenny que sur son examen des rôles de la chancellerie, il fasse avoir à Philippe de Vallibus un bref de libération de son fief. Il lui donna la même année un tonneau de vin.
En 1254, il accorda des lettres patentes à Jean de Vallibus, avec la clause « devant durer tant qu'il sera au service du roi en Gascogne ».
Ce fut aussi à cette même date qu'il fit payer ses gages à Robert de Vallibus en même temps qu'à Jean de Millancourt, Guillaume de Lusignan et Hugues de Curton.

Nous trouvons ensuite Guillaume Raymond de Batz. Faut-il l'identifier avec Guillem Ramon de Boast ou Boazet qui en 1256 avec Garsie Arnaud de Navailles, Bernard de Coarraze, R.A. de Gerderest et R. de Miossens fut caution de Gaston de Béarn dans le traité qu'il fit avec Esquivat de Bigorre sous l'arbitrage de Roger comte de Foix?

Dans son ouvrage Arnaud de Batz n'aborde pas la fameuse bataille de Lewes du mercredi 14 mai 1264. qui oppose les troupes de Simon de Monfort à celles du roi d'Angleterre Henri III. La petite ville de Lewes se trouve au sud de Londres, à environ 6 km de la côte sud de l'Angleterre, à 5 km au nord-est de la ville balnéaire de Brighton.Une description détaillée de cette bataille, perdue par l'armée du roi Henri III, a été donnée par l'historien militaire Sir Charles William Chadwick Oman .

Bataille de Lewes
Plan de la bataille de Lewes du mercredi 14 mai 1264.

L'armée du roi d'Angleterre Henri III, forte de 6.000 hommes, est représentée par les rectangles blancs : trois « divisions », chacune composées de cavalerie et d'infanterie. La division de droite est commandée par son fils et futur successeur, le prince Edouard qui est accompagné de ses demi-oncles français Guillaume de Valence, Guy de Lusignan (déjà cité à la page précédente dans le texte de Arnaud de Batz) , le comte de Warenne (Warren), beau-frère du roi et Hughes Bigot dit le Justicier.

La division du centre est sous les ordres de Richard of Cornwall, frère du roi, accompagné de son fils Edmond et de trois barons anglo-écossais Robert the Bruce, John Baliol et John Comyn qui s'était joint aux forces royalistes avec une grande unité d'infanterie légère provenant de Tweed. Dans cette division se trouvent aussi John Fitz-Alan et Henri de Percy. La division de gauche est sous le commandement direct du roi Henri III accompagné du comte de Hereford.

L'auteur Sir Charles Oman admet que les forces du roi Henri étaient supérieures à celles de Simon de Monfort. Il estime cependant que certains auteurs exagèrent lorsqu'ils annoncent pour le roi une cavalerie composée de 1.500 chevaliers sur des chevaux armurés et seulement 600 pour Simon de Monfort.

Pour des raisons bien décrites dans l'ouvrage de Sir Charles Oman, la bataille qui avait d'abord bien commencée pour le roi qui avait battu et mis en fuite les combattants de la ville de Londres, tourne au désavantage du roi. Au début de l'après-midi les beaux-frères du roi Guillaume de Valence et Guy de Lusignan ainsi que Hughes Bigot et le comte de Warenne, prévoyant une issue fatale, tournent la bride et, suivis de leurs troupes, s'enfuient vers la côte qui ne se trouve qu'à environ 6 km et embarquent vers le continent.

Les sources consultées ne nous donnent pas de noms de combattants de cette partie de l'armée défaite du roi Henri III. Il semble très probable que le nom de Bats ou de Vallibus pourrait y figurer: nous avons en effet vu plus haut qu'en 1254 Robert de Vallibus et Guillaume de Lusignan figuraient sur le même ordre de paiement de leurs gages et que d'autres homonymes de Bats (Ada, Philippe, Jean, ...) recevaient des paiements de la part du roi Henri III...


Qui sont les premiers "de Baets" en Flandre?


Dans les numéros précédents de « Générations De Baets » N°19 nous avons vu que le roi d'Angleterre Henri III, assisté de son épouse Aliénor de Provence, avait constitué entre 1240 et 1263 une armée d'environ 6000 hommes pour combattre son beau-frère rebelle Simon de Montfort et les barons anglais qui s'opposaient à la politique (fiscale) menée par le roi.

Ces « mercenaires » étaient entre autres recrutés dans les régions du midi de la France qui appartenaient à l'époque à la couronne anglaise.

Parmi les sources historiques une des plus importantes est constituée par les « Rôles Gascons » qui constituent un inventaire des archives détenues en Angleterre et relatives à la période anglaise de cette région de France. Plusieurs sources historiques et notamment des lettres écrites en latin par Henri III prouvent que plusieurs personnes portant le nom « de Vallibus » (pour de Bats), étaient au service du roi ou servaient dans son armée.

Nous avons également vu que lors de la fameuse bataille de Lewes du mercredi 14 mai 1264, dans une des divisions nous trouvons le nom de Guy de Lusignan qui est cité en 1254 lorsque le roi lui paie ses gages ainsi qu'à un Robert de Vallibus.

Nous sommes persuadés que plusieurs homonymes de Bats (ou toute autre orthographe) ont combattu à Lewes dans les rangs de l'armée du roi d'Angleterre. Sans doute faudra-t-il encore examiner plusieurs sources pour arriver à prouver cette hypothèse. Rappelons également que de Baigts, une des variantes gasconne du nom de Bats se prononce « ba(t)ch ».

L'historien militaire anglais Sir Charles William Chadwick Oman, relate dans son "A History of the Art of War in the Middle Ages" que lorsque la bataille tourne au désavantage du roi qui est fait prisonnier, les divisions restantes rejoignent la côte et embarquent pour le continent. Se seraient-ils embarqués à Hastings ?

De toute façon aujourd'hui encore et à l'époque certainement, lorsque l'on traverse la Manche et le Détroit de Calais, on longe le plus longtemps possible les côtes. La traversée la plus courte est celle qui mène vers Calais.


A partir de 1265 on trouve les noms de
« Bach », « Baits », « le Bach », « le Baets »
à Calais et à Ypres.


Pour la suite de cette hypothèse nous avons pu faire appel à la compétence du Docteur en Histoire Wilfried Beele, grand spécialiste des noms de lieux (toponymie) et de personnes (anthroponymie). Il nous a fourni des extraits de trois publications spécialisées reconnues pour leur valeur scientifique et dans lesquelles il a relevé les noms qui doivent être considérés comme étant des variantes anciennes du nom « de Bats », « De Baets », etc.


Portons-nous d'abord à Calais à la fin du 13ème siècle:


Maurits GYSSELING et Pierre BOUGARD,
L'onomastique calaisienne à la fin du 13e siècle,

Leuven-Brussel, Instituut voor Naamkunde/Standaard Boekhandel,1963.
Il s'agit des noms rencontrés dans les archives suivantes de la ville de Calais: arrérages de la taille, comptes de la ville et rôles de taille.

Jusque certainement au 12ème siècle Calais est une ville où l'on parle le flamand. Les comptes de la ville, les ordonnances des échevins et les listes de population sont rédigés dans une langue qui mélange le flamand et le latin.

Les « Comptes de la ville » donnent déjà en 1268 un Laium Baech et un Laium Bageth (sic), (le prénom est un accusatif latin de « Lay », diminutif de « Willay », dérivé de « Willelmus »). En 1269 un Willelmi Baigh est cité (le génitif latin de Willelmus).

Dans les « arrérages de la taille » ou liste des arriérés d'impôts, l'on trouve un Eustacius Baich cité en 1282: Baich, 1283: Bach, et 1294: Baich. Il s'agit toujours du même Eustacius.

En 1298 le rôle de taille (registre des impôts fonciers) mentionnent un Stase (pour Eustase ?) Baich et un Jake (Jacques ?) Baich.


Les deux sources suivantes se situent à Ieper (Ypres) Flandre occidentale.


Carlos WYFFELS,
Analyses de reconnaissance de dettes passées devant les échevins d'Ypres (1249-1291),
Bruxelles, 1991

Nous classons les noms rencontrés en ordre chronologique. Le numéro d'ordre du nom dans le document est indiqué entre parenthèses. Le plus ancien nom date de 1265 et est : Bach (souvenez-vous comment on prononce le nom « Baigts » en langue gasconne!). Voici la liste :

1265 (41) Nicole Bach, nom qui se retrouve en 1272 : (432) Nikole le Baices
1279 (1451) Mikieus li Bats, nom qui se retrouve en 1284 : (2773) Michieus de Baich
De 1278 à 1290 on retrouve la même personne citée à six endroits différents : 1278 (1226) Ernould le Bach, 1283 (2423) Ernous Baich, 1285 (3594) Arnaud le Baich, 1288 (4218) Ernous li Baich, 1288 (4345) Ernoul li Baets, 1290 (5226) Ernous li Baich.
Aujourd'hui on l'appellerait Arnaud De Baets !

En 1284 (2674) : Jehan le Baich. Et en 1281 (1754) est cité un Annekin de Bats. Selon le Dr. Wilfried Beele le prénom Annekin (= Hannekin) pourrait correspondre à Jehan et il s'agirait donc de la même personne.
Nous remarquons donc que la manière d'écrire le nom évolue progressivement de Bach vers (li) de Baets en passant par de Bats.


Dr.Wilfried BEELE,
Studie van de Ieperse persoonsnamen uit de stads- en baljuwsrekeningen (1250-1400),

Handzame, 1975.
Etude des noms de personnes à Ypres dans les comptes de la ville et du bailli (1250-1400)

Ici le Dr. Wilfried Beele est très formel: dans la liste des noms de personnes qu'il a établie suite à l'étude des comptes de la ville d'Ypres et des comptes du bailli pour la période 1250-1400, le nom De Baets porte dans la liste le numéro 108 : BAATS, de et a évolué pour passer progressivement de Baits à (de) Baets.
Il a répertorié neuf noms de Baats dans les comptes de la ville d'Ypres et les comptes du bailli, le plus ancien en 1267 (le numéro de la page est mentionné entre parenthèses ainsi que la langue dans laquelle l'acte est établi).

Dans les comptes de la ville:
En 1267: Waltero Baits (1) latin (Waltero est un datif)
En 1280: Margareta Baits (34) latin
En 1281: contra Boidinum Baitch (55) latin
En 1326 Simoen Sbaets wijf (= la femme de Simon (de) baets) (510) flamand: il s'agit probablement de la femme du Simon cité ci-dessous dans les comptes du bailli.

Dans les comptes du bailli :
En 1305 : de Clai le Baech (1698) français et Clais le Baech (5369) français
En 1306 Simon li Baech (1703) français et Symons li Baits (5373) français

Le Dr. Wilfried Beele poursuit ses commentaires en remarquant qu'à partir de 1326 et jusqu'en 1400 le nom de Baats ne figure plus. Par contre le nom de Bets est très fortement représenté. Selon lui le nom de Baats pourrait dans cette région avoir évolué vers de Bets qu'il a, dans son étude, répertorié sous le numéro 239. Il cite ensuite vingt noms « de Bets » rencontré à Ypres jusqu'en 1397 sous différentes variantes: de Betz, le Beds, le Bets, de Beedts, voire même Bhets.


Inventaire des différentes formes du nom
« De Baets » au travers des siècles et dans le monde.
Noms de lieux et noms dérivés de personnes


  • (de) Bas et Baas
    Béarn - abbaye de St Sever; ruisseau Bas; Tursan, diocèse d'Aire;
    1254: château de Bas dans la paroisse de St.Jean de Ville (voir sous de Batz);
    Bernard de Bas, moine (prévôt) de l'abbaye de Saint Sever (voir aussi sous de Batz)
  • (de) Batz
    Chalosse - Diocèse de Dax; château de Batz sur le ruisseau Bas;
    1104: Fortaner de Batz près d'Orthez;
    1254 Bernard, seigneur de Batz en Tursan rend hommage au roi d'Angleterre Henri III pour le château de Bas dans la paroisse de St. Jean de Ville;
    1273: noble W.R. de Batz est lieutenant de noble P.Arn. de Caupène bayle de St Clar pour le roi d'Angleterre;
    vers 1275: le roi Edouard Ier d'Angleterre donne ordre de saisir la terre de Marsan que possédait Arnaud de Gavaston, du chef de la dame de Marsan, son épouse et confie la garde de cette terre à son lieutenant Bernard de Batz.
    Vers 1283: Gérard ou Géraud de Batz, Gaillard de Batz, Bernard de Batz (évêque d'Aire).
    1289: décès de Bernard de Batz, prévôt de St.Sever, remplacé par Fortaner de Batz .
  • (de) Badz
    Tursan, diocèse d'Aire; Chalosse, diocèse de Dax;
    1237: Raymond de Badz; 1275: W.R. de Badz, chevalier, et B. de Badz, damoiseau, assistent à un jugement comme membres de la cour de Gascogne à St.Sever;
    1293 (14 juin): lettre du roi d'Angleterre Edouard I dans laquelle il cite « La dame de Badz, veuve de feu Bernard de Badz » .
  • (de) Bats
    Tursan, diocèse d'Aire; village actuel de Bats sur le ruisseau Bas;
    A partir de 1283: de nombreux Bats à Bayonne .
  • (de) Baigts
    Chalosse, diocèse de Dax; 1227: Pierre de Baigts, chanoine de Dax;
  • de Bat
    1283: Arnaut de Bat est témoin de la vente d'un bois à Bayonne par le seigneur d'Urcuit à la ville .
  • de Baz
    vers 1283: Gérard ou Géraud de Baz
  • de Baats
    Palais de Versailles - Galerie des Batailles - Inscription sur une table de bronze « Charles DE BAATS DE CASTELMORE, Comte d'Artaignan, tué au siège de Maëstricht, le 25 juin 1673 ».
    Le Dr. Wilfried Beele, dans son étude des noms de personnes à Ypres dans les comptes de la ville du bailli (1250-1400) utilise cette écriture du nom pour y rattacher sous le numéro 108 toutes les écritures rencontrées (voir plus loin)
  • de Vallibus
    1253: lettres du roi Henri III d'Angleterre: Ada de Vallibus est son « Garde du corps », il reçoit douze tonneaux de vin; 1254: lettre du roi Henri III d'Angleterre: Philippe de Vallibus est libéré de son fief, il reçoit un tonneau de vin; 1254: lettre du roi Henri III d'Angleterre accordant des lettres patentes à Jean de Vallibus;
    1254: lettre du roi Henri III d'Angleterre: il fait payer les gages à Robert de Vallibus (en même temps qu'à Jean de Millancourt, Guillaume de Lusignan (beau-frère du roi Henri III), Hugues de Curton).
    1264 (14 mai) lors de la bataille de Lewes dans le sud de l'Angleterre, du roi Henri III contre Simon de Montfort, la division de droite est commandée par le prince Edouard, futur roi Edouard Ier qui est accompagné notamment par Guy de Lusignan. Il est très probable qu'un ou plusieurs de Vallibus (Robert ?), de Batz, de Bats, recrutés comme « mercenaires » par l'épouse du roi Aliénore de Provence dans le Midi de la France, faisaient partie de l'armée de Henri III. Lorsqu'au début de l'après-midi la bataille risque de tourner au désavantage du roi, Guy de Lusignan et les autres commandants, tournent la bride et, suivis de leurs troupes, rejoignent la côte et s'embarquent pour le continent.
    Voir en fin de cet article, d'autres patronymes américains associés à ou dérivés de de Vallibus : Vance et Well(e)s.
  • Bach
    1265 (41) Nicole Bach (Ypres) (voir aussi le Baices)
  • Baits
    1267 (1) Waltero (datif latin) Baits (Ypres)
  • Baech
    1268 Laium Baech (prénom accusatif latin de « Lay », diminutif de « Willay », dérivé de « Willelmus ») (Calais)
  • Bageth
    1268 Laium Bageth (Calais)
  • Baigh
    1269 Willelmi Baigh (génitif) (Calais)
  • le Baices
    1272 (432) Nikole le Baices (Ypres)
  • le Bach
    1278 (1226) Ernould le Bach (Ypres)
  • li Bats
    1279 (1451) Mikieus li Bats (Ypres)
  • Baits
    1280 (34) Margareta Baits (latin) (Ypres) (cfr.1267 Baits)
  • de Bats
    1281 (1754) Annekin de Bats (Ypres)
  • Baitch
    1281 (55) Boidinum Baitch (latin) (Ypres)
  • Baich
    1282 Eustacius Baich (Calais)
  • Bach
    1283 Eustacius Bach (Calais) (cfr. 1282 Baich)
  • Baich
    1283 (2423) Ernous Baich (Ypres) (cfr. 1278 le Bach)
  • de Baich
    1284 (2773) Michieus de Baich (Ypres) (cfr. 1279 li Bats)
  • le Baich
    1284 (2674) Jehan le Baich (Ypres) (cfr. 1281 de Bats)
  • le Baich
    1285 (3594) Arnaud le Baich (Ypres) (cfr. 1278 le Bach)
  • li Baich
    1288 (4218) Ernous li Baich (Ypres) (cfr. 1278 le Bach)
  • li Baets
    1288 (4345) Ernoul li Baets (Ypres) (cfr. 1278 le Bach)
  • li Baich
    1290 (5226) Ernous li Baich (Ypres) (cfr. 1278 le Bach)
  • Baich
    1294 Eustacius Baich (Calais) (cfr.1282 Baich)
  • Baich
    1298 Stase Baich et Jake Baich (Calais) (cfr.1282 Baich)
  • le Baech
    1305 de Clai le Baech (1698) et Clais le Baech (5369) (acte en français) (Ypres)
  • li Baech
    1306 (1703) Simon li Baech (Ypres) (acte en français)
  • li Baits
    1306 (5373) Symons li Baits (Ypres) (acte en français) (cfr. 1306 li Baech)
  • (S)baets
    1326 (510) Simoen Sbaets wijf (= la femme de Baets) (acte flamand) (Ypres)
  • Bast (?)
    1328, 23 août. Après la bataille de Cassel, perdue par les Flamands, leurs biens sont confisqués. Un document à la bibliothèque de Paris, cite les noms de 3125 Flamands parmis lesquels: Coppin Bast d'Alveringem (20), Hannin Bast de Nieuport (40), Coppin Bastkin (diminutif de Bast) de Furnes (17), fils Basts (23), Ghislain Bastkin fieus Bats, mais Basts dans l'index (Wulpen).
    Selon le Dr.Wilfried Beele, ce nom n'est pas identifier à (de) Bats, cette écriture ne se trouvant qu'une seule fois. De plus, il manque la particule « le » ou « li » ou « de » qui est pratiquement toujours présente avec l'écriture Bats ou Batz.
    L'interprétation discutable qu'il pourrait s'agir du nom (de) Bats, est due à l'auteur de l'ouvrage « Notice Généalogique sur la Maison de Badts de Cugnac » édité à Paris le 20 août 1893.
  • den baets
    ca 1402. Dans le livre des fondations de l'église de Sleidinge (Flandre orientale): zeghere den baets .
  • de Bats
    Dans la généalogie de Badts-de Cugnac
    ca 1400 Jacob de Bats à Koekelare (Flandre occidentale).
    ca 1430 Jacob (Kopken) de Bats (id)
    ca 1475 Pieter de Bats (id)
    ca 1500 Jacob de Bats (id)
    ca 1550 Joos de Bats (id)
    ca 1560 Jacob de Bats
    ca 1650 Jan de Bats à Hoedekenskerke (Zélande - Pays-Bas) (+ 1714 Hoedekenskerke)
  • de Badts
    ca 1566 Pauwels de Badts.
    A partir de 1566 l'écriture « de Bats » est dans les actes successifs progressivement remplacée par « de Badts » lorsque les ascendants dans la généalogie de Badts-de Cugnac s'installent à Diksmuide (16ème-17ème siècles) et à Lille (17ème-18ème siècle).
    A partir de 1866 le nom devient de Badts-de Cugnac.
  • de Bats, de Batz
    Cette forme du nom se retrouve aussi aux Pays-Bas par suite d'erreurs successives d'écriture. Un dénommé Petrus de Baets naît à Ertvelde (Flandre orientale) le 05.10.1814 en pleine occupation française . Les actes de l'état civil sont établis en français. Sur l'acte de naissance le préposé écrit de Bats au lieu de de Baets.
    Lorsque Napoléon perd la bataille de Waterloo, les Pays-Bas du sud ne dépendent plus de l'Autriche mais sont fusionnés avec les Pays-Bas du nord sous le roi Willem I (Guillaume 1er). Petrus de Bats s'engage comme soldat dans l'armée néerlandaise des Indes Orientales et arrive sur l'île de Java en 1838. Il se marie en 1845.
    Son 5ème enfant Willem Frederik de Bats vit avec une femme indigène avec laquelle il a huit enfants. Parmi ceux-ci, Frederik Hendrik (° 12.01.1876 à Pekalonga - Java) et Cornelis (° 25.08.1880 à Pekalonga - Java). Lors de l'établissement de leur acte de naissance à Pekalonga, le préposé écrit de Batz au lieu de de Bats.
    La lettre z comme terminaison d'un nom de famille est assez fréquente aux Pays-Bas. En fait elle est à l'origine l'abréviation de -zoon ou « le fils de ..). De ce fait on comprend mieux l'origine de cette erreur d'écriture.
    Depuis la fin de l'époque coloniale, plusieurs coloniaux sont rentrés aux Pays-Bas où l'on rencontre par conséquent les noms de Bats et de Batz qui est donc écrit de la même façon que les noms originaux de Gascogne !
  • Debaets
    Un Amandus De Baets, marié à Barbara Theresia Calus, est le père de Victor, né à Middelburg (Flandre occidentale) le 11.06.1858. Lors de l'établissement de l'acte de naissance, le nom De Baets est par erreur écrit en un seul mot: Debaets.
    Depuis, tous les descendants portent le nom Debaets.
    Il s'agit notamment de Gerard Alfonse Isidore Debaets (° Heule-Kortrijk Flandre occidentale 17.04.1898, + Patterson - New Jersey - USA 27.04.1959), un célèbre coureur cycliste « Flandrien » qui émigra aux Etats-Unis où il gagna 17 courses des « six jours ».
    Parmi ses descendants: Michel Pierre Debaets (° Kortrijk 10.06.1924) qui devint ingénieur-physicien et lors de la seconde guerre mondiale en Extrême Orient, pilote de bombardier.
    Les descendants de Michel écrivent donc leur nom en un seul mot : Debaets.
  • DeBaets
    En 1920, plusieurs familles De Baets émigrent au Canada, notamment à Winnipeg où ils participent au développement d'un nouveau quartier industriel. Afin de rendre honneur à ces entrepreneurs, la ville de Winnipeg décide de nommer une rue « DeBaets Street ». Sur la plaque de rue le nom est donc écrit en un seul mot mais avec la lettre B en majuscule ! Ce n'est que plus tard que les services de la ville de Winnipeg, après avoir soumis le problème à une commission, admettra l'erreur et modifiera les plaques de rue en « De Baets Street ».
  • de Baëts
    Des ascendants De Baets, en provenance de la ville de Gand se sont installés dans la région de Calais après la Première Guerre Mondiale. Sur différents documents (par exemple des bulletins scolaires) le nom est écrit de Baëts (avec un tréma sur la lettre e) et est également prononcé comme tel.
  • de Boits, de Bots, de Boets.
    Ces formes du nom se retrouvent dans la généalogie de Yves De Baets, à Waarschoot (Flandre orientale). Il s'agit des neuf enfants de Joris de Baets et Martina Wille, nés à partir de 1647 à Waarschoot (près de la ville de Gand, province de la Flandre orientale). Le nom de Baets étant prononcé avec un fort accent local, le curé, originaire d'une autre région, établissant l'acte de baptême, les parents étant eux-mêmes illetrés, écrit le nom tel qu'il l'entend: de Boits, de Bots, de Boets.

Recherches complémentaires :
les noms de famille « Vance » et « Wells »
auraient la même origine que le nom « de Batz »


Sur le site généalogique http://matsonfamily.net aux USA, est cité un ouvrage « The Ancestry of Bart Welch » paru en 1999. Selon l'auteur, le nom de famille Vance est successivement dérivé de Baux, Vaux, de Vallibus, Vans pour devenir enfin Vance. Les Baux s'installèrent dans le midi de la France vers l'an 800.

Voici le texte trouvé sur ce site web :
"The Vances descend from a Baltic Goth family who overtook an ancient fortress in southern France after they were expelled from Italy. The medieval castle, Les Baux, still exists as ruine perched atop a rocky mountain ledge near Arles, France. From their castle, they took the name de Baux (pronounced "dee bow")."

Traduction: Les « Vance » descendent d'une famille de (Wisi)Goths issus de la Baltique et qui reprirent un château-fort dans le sud de la France après avoir été expulsés d'Italie. Les ruines du château médiéval, les Baux, existent toujours au sommet d'une montagne rocheuse située près de Arles en France. C'est d'après ce château qu'ils prirent le nom de « Baux ».

Le terme « baux » signifiant en language provençal une pente rocheuse.

En l'an 929 Bertrand de Baux quitte le midi de la France et arrive en Normandie, invité par le Duc de Normandie. Il y est à l'origine de la branche de Vaux qui devint une famille importante en Normandie. Ils accompagnèrent Guillaume le Conquérant lors de la conquête des îles britanniques en 1066. Leurs descendants devinrent des personnages importants dans l'histoire de l'Angleterre et de l'Ecosse. Leur nom latin devint de Vallibus tout comme le nom latin des de Batz issus de Gascogne.

Un dénommé Patrick H.Vance, né en Irlande, parti pour les Etats-Unis vers la mi 1750, s'installa d'abord en Pennsylvanie et ensuite à New York et y fonda la lignée des Vance.


Sur un autre site web américain nous avons trouvé que le nom de famille Wells ou Welles trouve également son origine dans le mot « vallée ».
Il s'agit de : http://www.schenectadyhistory.org/families/hmgfm/wells-1.html
Ces informations sont issues d'un livre édité en quatre volumes et donnant la généalogie de plusieurs familles dans le nord des Etats-Unis .

Selon l'auteur de nom de famille Wells ou Welles est dérivé du mot « val » et donc du latin « vallis ». Il apparaît d'abord sous la forme latine « de vallibus ». Son origine est la famille ou maison Vaux dans la région de France anciennement appelée la Neustrie et qui comprend la Normandie actuelle.

Le plus ancien personnage est Harold de Vaux, seigneur de Normandie qui, accompagné de ses fils Hubert, Ranulf et Robert, arrivèrent en Angleterre en l'an 1120 et s'installèrent dans la région vallonnée du Cumberland au nord-ouest. Ils adoptèrent le nom « de vallibus » et devinrent des personnages importants. Le roi Edouard I d'Angleterre octroya en 1299 des armoiries à un des descendants, Adam de Welles.

Un descendant, de cette famille, William Wells, né en 1755 à Londonderry, parti pour les Etats-Unis où il fonda la lignée actuelle des Wells.

Nous citons ces deux trouvailles sans autres commentaires excepté que le nom latin « de Vallibus », présent en Angleterre au 13ème siècle est, d'après d'autres sources que nous avons citées, certainement aussi directement d'origine gasconne sans passer par la Normandie.


Du neuf concernant nos armoiries de famille...


Armoiries De Baets Armoiries Daneel De Baets  Armoiries Yves De Baets

Nous nous sommes adressés à l'association d'héraldique « Homunculus » en Belgique et leur avons posé la question suivante : « Que représentent ou signifient les éléments en or se trouvant au-dessus de la tête de mouflon ? » Dans le numéro 2 de 2004 de « Heraldicum Disputationes » Marc Van de Cruys, responsable de cette association nous répond:

De winkelhaak in het hoofd van het wapen zou een verkorte keper kunnen zijn, terwijl de ster ter linkerzijde vrijwel zeker een breuk is, t.t.z. een wijziging die een jongere zoon van de familie aanbracht om het wapen te onderscheiden van het volle vaderlijk wapen. In principe was het de derde zoon die het wapen brak met een ster.

Traduction :
L'équerre en tête pourrait être un chevron réduit. Quant à l'étoile du côté senestre, elle est avec certitude une « brisure », ç-à-d une modification qu'un des plus jeunes fils de la famille apportait aux armoiries afin de la distinguer des pleines armoiries paternelles. En principe c'était le troisième fils qui « brisait » les armoiries à l'aide d'une étoile.

Mais maintenant la question suivante se pose :
Ces armoiries sont dérivées du sceau d'échevin de notre ancêtre Daneel De Baets (1). D'où celui-ci tenait-il ces éléments ?

Dans le numéro 15 de février 2004 de « Générations De Baets » (page 8) nous avons indiqué la ressemblance du sceau de Daneel De Baets en l'an 1505 avec celui de Daneel Machet (2) en 1494 : la même tête de mouflon.

Dans le même numéro de « Heraldicum Disputationes » J.A. de Boo publie un article intéressant « Heraldisch Erfrecht » (Droits successoraux héraldiques). Nous en extrayons le passage suivant :

Wanneer een niet wapenvoerend geslacht door het sluiten van voordelige huwelijken doordrong tot het stadspatriciaat en een wapen nodig had, gebeurde het wel dat men het wapen van zijn vrouw ging voeren of dat van zijn moeder, eventueel gecombineerd. Dat gebeurde ook wel als de familie van de kant van de vrouw hoger in aanzien stond. (Liber amicorum Jhr.Mr.C.C. van Valkenburg - 's Gravenhage, 1985 - pp. 283-304.)

Traduction:
Lorsqu'une famille ne possédant pas d'armoiries, en contractant des mariages avantageux s'introduisirent dans le patriciat urbain et avaient besoin d'armoiries, il arrivait que l'on porte les armoiries de son épouse ou de sa mère, éventuellement combinées. Cela se produisait également lorsque la famille du côté de l'épouse était de plus haute considération.

Selon le généalogiste August De Baets de Melle, Daneel De Baets aurait été marié avant l'an 1500 une première fois avec Jacomine Machet, fille de Daneel Machet dont question plus haut.

Par conséquent : Daneel De Baets aurait-il repris les armoiries de sa première épouse (la tête de mouflon), donc celles de son beau-père Daneel Machet, descendant d'une très importante famille de financiers, mais en la « cassant » à l'aide de l'étoile ? Le sujet n'est certes pas épuisé !

Armoiries Daneel MaetchetArmoiries Daneel De Baets

(1) Ces armoiries ont été enregistrées par le « Heraldisch College van de Vlaamse Vereniging voor Familiekunde » (Collège Héraldique de l'Association flamande de Généalogie) le 19 septembre 1975 sous le numéro 12 à la sollicitation de Monsieur August Cornelis Ernest De Baets, historien-généalogiste, descendant à la 12ème génération de V.1 Daneel De Baets.

(2) Daneel Machet est très probablement un descendant de Landuce Machet(ti), le financier Florentin dont nous vous entretenions à partir du numéro 6 de janvier 2003 de « Générations De Baets » sur base des travaux du Dr. Paul Rogghé «Het Florentijns Geslacht Machet in Vlaanderen».


Une piste bretonne - écartée ?


Parmi les généalogistes belges et français portant le patronyme "de Baets" ou autre variante, certains croient voir une relation avec l'île de Batz (Enez Vaz). Pour en avoir le coeur net, nous avons posé la question à un éminent spécialiste, le Dr. Bernard Tanguy de l'université de Brest...

De: Yves De Baets
A: Bernard Tanguy
Dimanche 11 avril 2010 à 9h57
Sujet: Origine du patronyme et du toponyme "de Batz"

Cher Monsieur Tanguy,

C'est par hasard que je découvre par Internet l'existence de votre étude "Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère" et votre constatation qu'il n'est pas encore possible de donner la signification et l'origine exacte du nom de l'île de Batz.

Parmi les généalogistes belges et français portant le patronyme "de Baets" ou autre variante, certains croient voir une relation avec l'île de Batz - Enez Vaz. Personnellement je ne crois pas à cette hypothèse car une étude menée pendant plusieurs années, me persuade que l'origine doit se trouver en Gascogne! Le patronyme "de Batz" (selon l'orthographe la plus utilisée actuellement) y est toujours très fréquent.

Il n'y a selon moi aucun rapport entre Vaz (breton) et Batz (gascon)...

Puis-je vous demander de vouloir prendre connaissance d'un article que j'ai publié sur: www.debaets.fr

Je serais très heureux de recevoir votre opinion à ce sujet. Votre érudition devrait permettre d'avancer dans la recherche de la solution de ce problème.

Sincères salutations,
Yves De Baets

Voici la réponse du Dr. Tanguy, reçue le 13 avril :

Cher Monsieur,

J'ai pris connaissance de votre article que j'ai trouvé bien documenté.
Comme vous, je pense que votre patronyme n'a sans doute aucun rapport avec
le nom de l'île de Batz (Finistère), ni avec son homonyme Batz-sur-Mer
(Loire-Atlantique). Ce dernier est transcrit Baf, au IXe s., dans les actes
du cartulaire de Redon, mais Bath, aux Xe et XIe s. La forme bretonne Vaz
résulte de la mutation consonantique de B en V qui n'a rien à voir avec le
gascon. Je n'ai toujours pas de solution à proposer.
Bien cordialement,
B. Tanguy


A suivre...
Yves De Baets